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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/54

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d'hémorragies, retient une forte proportion du sang. Celte dérivation du sang a pour effet de diminuer la quantité totale du liquide qui circule dans les gros vaisseaux, de là la faible tension artérielle, de là la faiblesse des ondées et du pouls. L’animal semble mourir par congestion de quelques-uns de ses appareils et par anémie de quelques autres (Kaufmann, ind. bibl. 3).


C. - Ralentissement des combustions interstitielles.


Kaufmann démontre expérimentalement que, malgré les altérations causées par le venin sur le sang, les échanges gazeux sont assez peu modifiés. Il résulte de ses expériences que, pendant l’action du venin :

1o La quantité totale des gaz diminue dans le sang ;

2o Cette diminution porte surtout sur la quantité de CO2 ;

3o Le sang artériel contient une proportion d’oxygène sensiblement égale avant et pendant l’action du venin et l'hématose ne semble nullement gênée ;

4o La respiration, dans la trame des tissus semble se faire comme à l’état normal, mais on constate que la disparition de O est toujours plus forte que la formation de CO2.

« Il ressort de ces expériences, conclut M. Kaufmann (p. 39, ind. bibl. 3) :

« 1o Que le sang conserve, comme à l’état normal, la propriété d’absorber l’oxygène et de le céder aux tissus ;

« 2o Que les tissus ne semblent pas utiliser l’oxygène comme à l’état normal ;