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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/63

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« Le tissu conjonctif intercellulaire est légèrement infiltré par des lymphocytes. De loin en loin, dans la substance corticale, on rencontre de petits îlots où l’infiltration lymphocytique est très intense. Leurs limites sont très diffuses, l’infiltration diminue petit à petit sur leurs bords. Les vaisseaux sont légèrement ectasiés. Leurs parois sont intactes. À leur pourtour existe parfois une légère infiltration de lymphocytes.

« Cœur. — Les vaisseaux et capillaires sanguins sont dilatés et bourrés de sang. Par place on trouve même quelques très petits foyers d’infiltration hémorragique.

« Poumons. — Dans les préparations, on rencontre de gros noyaux où l’on trouve les altérations suivantes : une très grande quantité de lymphocytes et de leucocytes polynucléés a envahi les parois alvéolaires ; elles sont excessivement épaissies. Les cavités alvéolaires sont très rétrécies, presque effacées en certains points. Les capillaires sont fortement distendus et contiennent aussi de nombreux globules blancs polynucléés. Les alvéoles renferment un très léger exsudat granuleux et quelques grosses cellules endothéliales desquamées et boursouflées, parfois quelques hématies […]

« En dehors de ces noyaux, le tissu pulmonaire est normal ou seulement légèrement congestionné ». (Thèse de Vaillant, observation XIII : cobaye mordu par une vipère aspic. Mort deux heures après. Pages 42-45) (ind. bibl. 8).

L’autopsie, pratiquée par Romiti, nous montre que ces lésions congestives peuvent être très accentuées chez l’homme, Romiti les relate en ces termes (ind. bibl. 2) :

« Le poumon gauche présente de vieilles adhérences au