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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/85

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Les auteurs signalent l’apparition de la fièvre à la fin de l’intoxication et traduisant la réaction favorable de l’organisme. Le malade ne présente aucun symptôme d’intoxication générale, mais le soir de l’accident il présente de la fièvre qui persiste encore le lendemain (obs. VII). Le malade de l’observation XXXII présente de la fièvre pendant plusieurs jours alors même que les accidents toxiques ont disparu dans les 24 heures. Nous voyons la fièvre apparaître le soir du quatrième jour (obs. XVII) T = 37°7, le soir du sixième jour T = 37°6, le soir du huitième jour T = 38°3, mais ici elle concorde avec l’apparition de symptômes pulmonaires. Il en est de même dans l’observation XX.

Dans l’observation XV à une température de 36°2 se maintenant pendant les cinq premiers jours succède le soir du sixième jour une température = 37°7, atteignant 38° le soir du septième jour redevenant normale au huitième jour. Mais dans cette observation il y a des phénomènes d’angioleucite et de gonflement ganglionnaire dus à une infection surajoutée.

La réaction de l’organisme peut aussi ne pas se produire on n’être pas assez intense. Dans ces cas les malades succombent à l’intoxication. Viaud-Grand-Marais distingue les cas d’envenimation suraigüe, cas dans lesquels la vie ne persiste que quelques heures et les cas d'envenimation aiguë dans lesquels la mort survient dans un délai variant de 12 heures quelques jours. Nous rapportons quatre cas d’envenimation suraiguë : garçon de six ans, mort dans le coma, le jour même de l’accident (obs. XXII] ; homme de 47, ans, mort 12 heures après la morsure, après refroidissement des extrémités et hémorragies par l’intestin et la vessie