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mandant de la place de Verdun qui avait préféré la mort à la capitulation[1].


Intérieur d’une cour de la rue Motte-Fablet n°7
Phot. Lecouturier.

Cette rue traverse l’ancien boulevard de la Porte-aux-Foulons, qui s’étendait jusqu’à son n° 7. La Porte-aux-Foulons, construite en 1425[2], dépendait de la deuxième enceinte de la ville ; elle était protégée par une tour unique, à l’extrémité sud et dans l’axe de la rue. Cette tour mesurait 60 pieds de hauteur ; on montait à l’étage supérieur par un petit escalier à vis situé au sud-ouest. Elle fut faite sur le modèle de celle du château de Blain (Loire-Inférieure)[3]. Les plans de Rennes de 1616, 1685 et 1726 ne figurent aucune issue à son boulevard et donnent comme unique passage la rue Pont-aux-Foulons. Les plans de 1616 et de 1644 la représentent à tort avec deux jours.

La juridiction des Eaux et Forêts, fondée en 1535, se tint longtemps dans la tour de la Porte-aux-Foulons[4] ; le contrôleur l’habitait en 1528[5] et le sieur d’Apigné en 1503[6]. C’est par cette porte que Mercœur entra à Rennes le 15 mars 1589[7] ; Montbarot l’habita en 1600[8]. On y logea ensuite les lieutenants du gouverneur ou les connétables[9].

Pour le logement du gouverneur de Montbarot, on construisit en 1591, à l’intérieur du boulevard, un bâtiment qui touchait la tour et s’étendait

  1. Les rues de Rennes, par L. Decombe.
  2. Arch. mun., Comptes des Miseurs de 1425, 2e registre.
  3. Histoire de Bretagne, par A. de la Borderie et B. Pocquet, IV, P. 287.
  4. Histoire de Rennes, par Marteville, II, 326.
  5. Arch. mun., Comptes des Miseurs de 1528, 1er registre, f° 10 v°.
  6. Ibid., 1563, f° 26 r°.
  7. Histoire de Bretagne, apr B. Pocquet, VI, 99.
  8. Recueil historique sur la ville de Rennes, par Gilles de Languedoc, p. 218. Bibl. de Rennes, manuscrit.
  9. Arch. dép., 1er Carton de M. de la Bigne. — Min. de Deschamps, notaire à Rennes, 6 février 1693. — Histoire de Rennes, par Marteville, II, 160.