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Devant l'église s'élevait un porche servant de vestibule, plafonné en berceau et couvert en ardoises. - Le jardin du couvent renfermait une étoile, des allées en charmilles et une grotte[1].

Les travaux de démolition ont amené vers 1872 la découverte d'une plaque en cuivre de quarante-cinq centimètres sur trente-quatre, commémorative de la pose de la première pierre en 1605 ; cette plaque, déposée au Musée Archéologique, est entourée d'un encadrement gravé de fleurs de lis et d'hermines alternées ; sa partie inférieure est occupée à gauche par les armes de Rennes, à droite par un écusson de Bretagne en losange, et au centre par deux écussons accolés de France et de Navarre, timbrés d'une couronne royale et entourés des colliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit[2]. - On a trouvé aussi à la même époque un caveau rempli d'ossements : il existe encore devant le croisillon sud du transept de la chapelle actuelle.

Au bas des jardins, était un petit bâtiment servant de Santé, c'est-à-dire d'infirmerie[3].

Le mur gallo-romain, signalé par le président de Robien (voir au Préambule), ainsi que la voie d'Ingena (Avranches), passait derrière le couvent, du nord-est au sud-ouest[4].

Jusqu'au commencement du XIXe siècle, la rue d'Antrain formait, en face du n° 52, une petite place triangulaire située entre le collège actuel et sa chapelle ; on voyait au XVIIe et au XVIIIe siècles une croix appelée Croix Verte ou Croix des Capucins[5].

Près du couvent se trouvait aussi dès 1614 la barrière de Saint-Laurent[6]. On y percevait un « droit de sortie et coutume... sur les bestiaux, sels, danrées et marchandises mortes trépassant à ladite barrière ». Un tiers de ce droit revenait à l'évêque, un tiers à l'abbesse de Saint-Georges et un tiers au Seigneur de Fougères[7].

Les terrains de la Petite-Cochardière s'étendaient au nord de l'enclos des Capucins (voir rue de la Cocardière).

N° 33. Ancien couvent des Petites Ursulines[8]. - Ce couvent était entre les rues d'Antrain et de la Cochardière, sur les dépendances de la Cochardière et de la Houblonnière, c'est-à-dire sur le n° 33 et les terrains situés au nord de cette maison. Il comprenait, en 1674 comme aujourd'hui,

  1. Arch. dép., I, Q, 5. - Puillé de Rennes, par le chan. Guillotin de Corson, III, 119.
  2. Bulletin de la Soc. Archéol. d'Ille-et-Vil., XIX, 10. Planches.
  3. Arch. mun., Comptes des Miseurs de 1613.
  4. Histoire archéol. de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes, par Toulmouche, p. 253 et plan.
  5. Arch. mun., 129. - Arch. dép., Saint-Melaine, II, 6
  6. Arch. mun., 216 et 291.
  7. Arch. dép., Min. de Baudouin, notaire à Rennes, 20 déc. 1750.
  8. Pouillé de Rennes, par le chanoine Guillotin de Corson, III, 233.