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LE VOL SANS BATTEMENT

Donc, nous nous permettrons de demander :

A ceux d’entre nous qui visiteront les Andes, les Cordillères, ou les Montagnes Rocheuses : les condors, la grande catharte (catharta californianus), le varcoramphe papa.

Aux voyageurs qui visiteront le Brésil et la Colombie, le grand autour de l’équateur américain (trasactus harpyia).

A ceux qui parcourront l’Afrique centrale, le grand autour des pays nègres, oiseau inconnu, que je demande la permission de nommer A. Arnouxii, du nom du voyageur tué à Obock qui, le premier, en rapporta les plumes que j’ai vues.

Dans ces régions se rencontreront facilement le gypaëte abyssin, celui des monts de la Lune, les vautours : arrian, oricous divers, et, un autre grand vautour inconnu dont j’ai souvent entendu parler par les nègres originaires des contrées équatoriales de ce continent. Ils décrivent cet oiseau, dans leur style exagéré comme ils décrivaient le roch. Celui-ci n’a pas de nom, mais il a un poids !

Aux voyageurs de l’Extrême-Orient, surtout à ceux qui parcourront en détail les îles de la Sonde, les poids et mesures de la grande chauve-souris acerodon Meyerii, et, en général, de toutes les grandes roussettes de ces pays où chaque île a sa variété.

Maintenant, messieurs les marins, nous désirerions tous et ardemment savoir comment sont construits les albatros, les fous, les frégates et tous les oiseaux de mer que nous n’avons aperçus que dans les Museums. Vous pouvez facilement nous tirer d’embarras : un coup de fusil heureux, deux ou trois vieux journaux collés ensemble sur lesquels vous traceriez une silhouette, une pesée et c’est tout ce qu’il faut pour poser un jalon sérieux dans l’étude de l’aviation.