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LE VOL SANS BATTEMENT

tour complet sur lui-même que de reprendre sa position normale de vol par action de chute, qui est lente comme le sont les effets de l’attraction.

On voit donc en résumé que toutes les fois que l’oiseau a besoin d’une célérité dépassant les effets de la gravitation entrant en action, il supplée à la lenteur de cette force par un apport de puissance personnelle ; qu’il aide, en somme, l’action de l’attraction, n’ayant pas le temps d’en attendre les effets, et cela non seulement dans les évolutions horizontales, mais même dans celles du sens vertical qui sont infiniment plus rapides.

Ces deux directions adaptées à une surface capable de porter font l’aviation exacte. C’est pour n’avoir pas analysé ces deux moyens de se diriger qu’on en est encore à chercher ce mode de locomotion.

Pour nous en convaincre, passons une revue succinte de ce qui a été fait en fait d’appareils destinés à parcourir les airs et donnons-nous pour objectif ce point spécial : la direction.

Nous ne trouverons pas grand’chose, mais cependant comme c’est seulement par cette voie qu’arrivera le succès, le moindre fait prend un intérêt sérieux. Nous y verrons parfaitement que c’est dans ce manque de direction que gît l’imperfection de presque tous ces appareils.

Il est dit à leur article que les ballons pourront probablement arriver à une vitesse de dix mètres à la seconde. Ce n’est pas suffisant, puis ils seront toujours très encombrants et excessivement coûteux : passons donc.

Les appareils rameurs demandent encore quelques insuccès pour être jugés définitivement. Ils le seront bientôt.

Restent les hélicoptères, les hélices, enfin l’ordre