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GOUVERNAIL VERTICAL


Ce mot de gouvernail, qui se trouve dans le chapitre précédent, fait, de suite, penser à un gouvernail perpendiculaire, quelque chose comme celui des bateaux qui n’ont besoin que de la direction horizontale.

Un appareil d’aviation un peu important ne serait pas déparé par cet organe, malgré son étrangeté, et s’il était utile, on passerait sans honte sur beaucoup de considérations esthétiques. Ce serait, il est vrai, le premier gouvernail de ce genre qui fonctionnerait dans la nature, mais il lui serait tout pardonné s’il produisait de bons effets.

La nature n’a pas positivement inventé cet appareil, au moins pour les oiseaux, mais elle l’a indiqué plusieurs fois : dans le milan qui dispose quelquefois verticalement le plan de sa queue, dans l’hirondelle, qui produit aussi très souvent cette manœuvre, dans le naucler, ce milan exagéré de l’Amérique, qui se dirige d’une manière si curieuse avec les deux longues plumes extrêmes de sa queue fourchue, dans le gypaëte, enfin dans tous les oiseaux de grand vol qui ont un appendice caudal développé. Puis, ce que la nature n’a pas fait est cependant faisable : elle n’a pas tout inventé, témoin la roue, l’hélice, etc...

J’ai construit plusieurs aéroplanes à gouvernails verticaux, tous ont bien fonctionné. Cet organe est un véri-