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APPAREILS AÉRIENS

nus de ces mêmes contrées. La harpie de l’Orénoque, les grandes cathartes des Montagnes Rocheuses ; enfin, les grandes variétés de condor.

Mais revenons à notre sujet.

Il est fort possible que ce soit le procédé qu’emploiera celui qui démontrera l’exactitude de ces pages, en réussissant à se servir d’un aéroplane. Ainsi, un appareil planeur pourvu d’une direction horizontale très active, peut, par un bon vent, réussir cette manœuvre et la reproduire avec beaucoup plus de facilité que celle des cercles. Elle est parfaitement dans notre entendement, n’offre que des difficultés d’un ordre que nous saisissons parfaitement ; bien mieux, à coup sûr, que le rond avec son temps d’abaissement où on ne sait pas au juste où on va.

Il y a un manque effrayant dans l’orbe qui est franchi par un excès de vitesse : c’est le second quart du rond, là où on est en train de se retourner. Dans le procédé vent debout, on se sent toujours porté, et si le vent cesse on est toujours en position, soit pour le reprendre quand il viendra, soit pour aborder le sol dans d’excellentes conditions.

Ce que je viens d’exposer n’est pas une théorie, c’est tout simplement le récit d’une expérience rare, produite par un oiseau rare, qui éclaire l’aviation d’un jour nouveau.

Mais continuons, ou pour mieux dire, revenons à ce problème irritant : l’aspiration.

Pour faciliter l’analyse, la compréhension, aidons-nous de quelques expériences.

Nous prenons un petit ballon gonflé à l’hydrogène, un de ces ballons jouet. Nous l’équilibrerons au moyen d’une charge et le mettons dans un air absolument calme. Si alors nous envoyons sur lui un courant d’air bref, au moyen d’un tube dans lequel nous soufflons, si