Page:Le vol sans battement.pdf/261

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
253
APPAREILS AÉRIENS

C’est le cas qui nous occupe, c’est l’aspiration. On peut donc considérer dans ce cas le courant d’air comme nul et l’oiseau animé d’une vitesse faible qui est cet excédent.

On saisit bien cela. Ce que nous venons d’énoncer est facile à comprendre.

Il nous reste maintenant à expliquer l’absence de chute chez les aéroplanes animés ; explication qui, malgré qu’elle sorte du sujet, est bien en place ici.

Cet acte est relativement simple :

L’oiseau qui remonte le courant dispose son aéroplane pour choir avec une vitesse plus grande que n’est rapide le vent qu’il pénètre : ainsi, s’il a un courant de dix mètres à vaincre, il disposera ses ailes de manière à aller, si le temps était calme, avec une vitesse de quinze mètres ; dix mètres de vitesse sont détruits par la force du vent, il lui reste donc une vitesse utile, propre de cinq mètres, qui est celle qu’ont ordinairement le milan en chasse, la mouette suivant un vapeur.

A cette allure, l’oiseau baisse, tombe, choit d’un angle de 10 degrés environ. En y réfléchissant on voit que c’est peu ; mais il n’en faut pas moins pour qu’au bout d’un certain parcours, assez difficile à calculer, il ne soit arrivé à terre. Il n’en est rien cependant.

L’oiseau est un aéroplane animé, non seulement mobile, parfait comme construction, mais encore suprêmement adroit ; il se sert de son adresse pour vaincre l’attraction. Il met en lutte cette terrible force avec une puissance qui est plus forte qu’elle dans l’espace : avec le vent.

Que fait-il ? Quelles sont ses manœuvres ?

Bien peu de chose ; tellement peu, qu’il faut être presque initié à la science de l’oiseau pour le voir. Il a ordinairement recours au moyen suivant : une pression donnée par la queue qui imprime une direction à l’aé-