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APPAREILS AÉRIENS

de façon à produire avec elles un bâti fixe sur lequel viendra s’étendre la toile.

Quand tout a bonne figure on laisse sécher ce bois qui conserve alors la position qu’on lui a donnée.

Enfin, on fixe sur cette carcasse un filet en cordonnet de soie, bien étiré, bien attaché aux cordes, aux branches et aux tiges. Les mailles de ce filet peuvent avoir 5 à 6 centimètres de côté. Le filet est là pour lier, par un grand nombre de points, une étoffe de soie excessivement légère, dont le poids sera d’environ 50 grammes par mètre carré.

On peut, au besoin, remplacer la soie par du papier de Chine qui n’a qu’un défaut, c’est de craindre l’eau. Huilé, il ne se mouille pas, mais perd sa propriété spéciale qui est la légèreté.

Pour obtenir le transport à l’avant ou à l’arrière des pointes des ailes, voici comment on peut s’y prendre : L’homme doit être muni d’un corselet solide (fig. 6), auquel viennent se lier les ailes. Il doit être fait en bois et en bonnes lames d’acier, le tout recouvert de parchemin bien tendu. Ce corselet a des bretelles ; il emboîte bien le thorax, sans gêner la respiration, et doit coller sur l’aviateur comme le fait un corset de femme. Ces bretelles ont pour mission de pouvoir supporter l’aéroplane sans ombre de souffrance. Du bas de ce costume partent de nombreuses courroies qui passent entre les jambes, s’attachent à de larges jarretières, à des sous-pieds et à une foule de points de tout le bas du corps. C’est donc un costume complet. Corselet et costume demandent à être un chef-d’œuvre, car ils portent l’appareil et l’aviateur ; on comprend donc qu’on doit donner tous ses soins à un organe aussi important. C’est donc affaire à un corsetier expert de mouler parfaitement les formes du sujet dans ce vêtement particulier et de construire solidement.