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LE VOL SANS BATTEMENT

représente comme volume et comme poids l’aviateur, que l’angle de course de 10 degrés environ de chute ait été fourni un grand nombre de fois ; alors seulement, on peut songer à le remplacer. Dans ces conditions, on sait une chose et qui doit être certaine, c’est que, par le calme, en n’intervenant en rien, on possède l’équilibre vertical ; et c’est déjà un point intéressant qui est tranché.

Cette étude préliminaire de l’angle des ailes qui procure une course régulière de chute minime, doit être faite au moyen de la tombée verticale de l’aéroplane et de sa charge. Pour cela faire, il faut prendre l’appareil par l’arrière, admettons pour la simplicité de l’exposé que ce soit par la queue, d’une hauteur que j’estime à au moins 25 mètres. L’aéroplane pendu la tête en bas est abandonné à la chute.

Il tombe donc, mais se retourne lentement, c’est-à-dire se met à courir sur les creux de ses ailes, si elles ont été mises légèrement en V, et non sur le dos. L’angle utile de ce V me semble être de 170 degrés entre les deux branches du V ; c’est presque l’horizontale, mais c’est plus que suffisant. Il se retourne donc, et arrive à glisser horizontalement, après 25 mètres de chute, si l’angle précis, nécessaire à cette évolution, a été trouvé du premier coup.

Admettons, ce qui sera assurément, que cet angle ne soit pas juste. Il sera ou trop fort ou trop faible. S’il est trop fort, c’est-à-dire si les pointes des ailes sont trop en avant, l’aéroplane se retournera bien avant d’être tombé de 25 mètres. Non seulement, dans ce cas, il atteindra rapidement l’horizontale, mais la dépassera de suite. Arrivé au sommet de la montée, il rechutera pour remonter encore, pour remonter et retomber, et ainsi de suite. La course qu’il produira ne sera donc pas une droite, mais sera la ligne du haut de la figure 7.