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LE VOL SANS BATTEMENT

dra alors, par une série d’expériences à l’inverse des précédentes, des chutes de plus en plus relevées qui ramèneront à la course rectiligne.

Il convient, pour ne rien briser, de construire auparavant un petit aéroplane, parfaitement semblable au grand, en carton et papier, et d’expérimenter avec lui. Quand l’angle pratique est trouvé, on le reproduit vigoureusement sur le grand aéroplane ; on est sûr alors de n’être pas bien loin de compte. On peut dire que c’est comme tournure quelque chose comme l’aéroplane qui serait entre le n° 2 et le n° 3 de la fig. 8 (patge 328).

Cet angle trouvé, fixé par les élastiques d’une manière précise, ne correspond qu’au calme absolu. S’il y a du vent, l’action de ce courant d’air produit le même effet sur l’aéroplane que si les pointes étaient trop portées en avant ; c’est là que la vie doit intervenir. Pour détruire cet apport de force, il faut que l’aviateur transporte de force ses pointes à l’arrière ; et ce transport devra être d’autant plus accentué que le vent sera plus actif.

Une fois l’angle des ailes établi, pour produire dans l’air calme la chute la plus minime et la course absolument rectiligne, voyons comment on devra expérimenter pour le départ ou l’enlèvement par le vent, acte de vol bien moins effrayant que la chute de 25 mètres de hauteur.

Du premier coup, il s’agit d’intervenir à outrance, c’est-à-dire tirer à fond sur les cordes d’arrière afin de porter le plus possible les pointes des ailes à l’arrière.

On peut poser comme principe, par rapport à cet aéroplane particulier, que devant un courant aérien de 30 mètres de vitesse, les ailes complètement portées à l’arrière, ne seraient pas un déplacement suffisant du