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APPAREILS AÉRIENS

deux barres de l’arrière. Ces deux finales de l’aile du côté du corps de l’aviateur, devront faire les deux tiges rectrices de la queue, et cela en laissant leurs bouts fins s’allonger d’un mètre et demi plus loin que le bord de l’aile. Je ne les ai séparés, coupés momentanément que pour rendre la description de l’appareil plus facile.

Cette queue, comme on la voit indiquée dans les figures de La planche 8, est donc nulle pour les grandes vitesses, augmente de surface à mesure que la rapidité du frottement d’air à supporter devient moins forte et finalement par le calme absolu, vent 0, arrive à son plus grand développement. C’est alors, l’allure du planeur, toutes voiles au vent, présentant à la brise, trop faible pour le porter, jusqu’à la dernière de ses plumes de support.

Dans la direction verticale de cet aéroplane, c’est-à-dire évolutions faisant monter ou baisser l’appareil, on peut donc dire qu’il n’y a que deux manœuvres, et qui ne sont jamais simultanées : ouverture et fermeture des ailes. Une seule traction pour l’un ou pour l’autre de ces actes, et cette traction pourra très facilement, si on le juge nécessaire, commander du même coup l’enlèvement ou l’abaissement de la queue.

La direction horizontale, c’est-à-dire l’organe qui permet de se diriger dans un plan horizontal, est visible sur le dessin 3 en A. Comme on le voit, il est composé d’un plan spécial situé où sont les plumes annulaires dans l’oiseau. Cette surface est garnie de lames minces de jonc, parfaitement souples, recouvertes comme le reste de l’aéroplane.

Il s’agit pour se diriger horizontalement, pour gêner la translation d’une aile, pour qu’en un mot elle aille moins vite que l’autre, de gauchir par une traction opérée au point cette portion de la surface portante,