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APPAREILS AÉRIENS

Il demande une grande adresse. Dans la queue le glissement est bien plus parfait que dans le nôtre dont les barres de papier en travers produisent un traînement considérable ; chez le Tcharpïn elle retient très peu et fait seulement contre-poids. En somme, un cerf-volant de Smyrne, en bon « tricapeli » (papier qui a trois chapeaux pour marque), qui est bien mené, peut faire une foule de tours de force, entre autres celui-ci : tomber derrière celui qui le fait voler.

Comme on le voit, ils sont bien plus fort que nous. En Chine, c’est bien autre chose, ils ont maîtrisé absolument cet appareil.

Depuis quelques années les cerfs-volants à poches sont arrivés en France, et vous avez pu voir quelle foule de modèles différents ils produisent. Il y a nombre de ces petits jouets qui une fois réglés comme point d’attache produisent parfaitement l’immobilité.

Nous venons de voir ce que cet appareil mis entre bonnes mains peut produire avec une seule corde, voyons maintenant ce qu’il peut faier si on lui en met deux.

En remplaçant la corde unique par deux cordes attachées, l’une au sommet et l’autre au bas du cerf-volant, on obtient en tirant sur l’une ou sur l’autre une déviation du plan normal, et par conséquent tous les effets d’ascension et de descente qu’on désire ; cela se comprend sans qu’il soit nécessaire de s’étendre davantage sur ce point. En attachant aux deux extrémités de la barre transversale, on produit également en tirant légèrement l’une plus que l’autre un écart sur la direction normale du vent : cela aussi n’a pas besoin d’explication.

Cet écart varie suivant la rigidité du plan offert au vent. Il dépasse facilement 45° de chaque côté, soit un total de plus de 90°.