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APPAREILS AÉRIENS

Si nous prenons un petit parachute d’un mètre carré de surface, que nous le chargions d’un kilogramme, poids dont on le charge dans les ascensions où il est donné en spectacle, si nous nous offrons la descente de cet appareil d’une hauteur un peu considérable, nous reproduisons cet épouvantable effet de balancement que tout le monde a vu.

La première idée qui se présente comme correction à faire est celle de l’agrandissement du trou par où l’air s’échappe. Après l’avoir augmenté de grandeur, nous livrons le parachute à l’espace. Nous remarquons que le balancement n’est pas entravé d’une manière sensible. Nous agrandissons encore ce trou et nous continuons d’expérimenter. L’effet de pendule se continue. À force de coups de ciseaux, nous sommes arrivés à avoir réduit le parachute à avoir la tournure d’une couronne ; la moitié de sa surface y a passé. Nous le livrons à la chute, et constatons que la descente devient de plus en plus rapide, et que l’oscillation s’agrandit comme amplitude au point de rendre l’engin inutilisable.

Il n’y a donc rien à faire avec ce système.

Reprenons cette idée par un moyen différent, qui a tué un homme, c’est vrai, mais qui n’est pas faux pour cela.

Nous prenons un parapluie, nous l’enlevons de sa canne, le remettons en place en le retournant, de façon que le sommet soit du côté du manche. Nous chargeons la poignée du poids à faire supporter, et nous livrons le tout à la descente. Nous constatons du premier coup que l’oscillation est absolument entravée ; le parapluie choit droit comme un plomb qui tombe.

Il n’y a donc pas à chercher autre chose. C’est par ce procédé que le parachute doit être construit ; seulement, il faut le faire solide.