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LE VOL SANS BATTEMENT

Pour retenir en position horizontale, sous la pression violente de l’air, ces 24 baleines, il faudra 48 cordelettes, toujours d’une solidité éprouvée, et venant s’attacher une à l’extrémité de la baleine et l’autre au milieu, afin de ne pas permettre la formation d’un arc.

Le parapluie étant ouvert, il est fortement immobilisé : 1° par les petites barres de fer qui le poussent en haut ; 2° par les 48 cordes fines qui l’empêchent de dépasser l’horizontalité.

Toutes ces cordes sont attachées au manche au-dessous de la glissière de remontée, d’une façon qu’on peut laisser à la sollicitude de l’expérimentateur, puisque ce sont elles qui vont le soutenir.

L’étoffe à employer est tout simplement une soie écrue très vigoureuse, fixée par une foule de points aux baleines, et à chaque maille du filet de cordon de soie qui doit les recouvrir et les relier entre elles.

Ceci n’est que la moitié du parachute, qui n’est pas encore légèrement dirigeable.

L’autre moitié est ainsi faite :

Les bouts des baleines du parapluie dépassent la toile et sa bordure de dix centimètres. On profite de ces morceaux de bois libres pour ajouter une annexe au parachute. Pour le faire, on peut se servir de douilles, semblables à celles qui, dans l’appuie-main des peintres, relient entre eux les tronçons de cet outil. Ces douilles en fer ont pour but de joindre aux baleines des allonges de lᵐ50 de longueur, faites en bois souple, tel que des joncs bien huilés et pas piqués des vers, ou encore des badines, du bois avec lequel on fait les fouets de rouliers. Ce bois est nerveux et souple, quand il est bien graissé, il peut donc remplir facilement le rôle de ressort que nous lui destinons, d’autant mieux qu’il ne casse jamais.