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ARRÊT DE PÉNÉTRATION


L’absence de traînement dont j’ai parlé doit être considérée comme une fiction. Il doit y avoir assurément production d’un retard quelconque dans tout corps qui pénètre un milieu, c’est absolument certain, et cela, quelque forme qu’on lui donne. Le fond de la pensée est celui-ci : c’est que ce retard est infime, absolument négligeable et ne doit pas occuper nos réflexions.

Quand on suppute bien attentivement la fluidité de l’air, on comprend que cette manière d’envisager la résistance offerte par le milieu aérien est juste, surtout pour les fortes masses. Dans l’oiseau, l’aile ne traîne pas sensiblement ; il n’y a que le corps qui peut avoir de la difficulté à pénétrer le fluide, mais ce corps dans les volateurs est tellement bien construit que l’intelligence fait, de suite, comprendre combien doit être facile cette retenue.

Elle se fait voir cependant lorsque le courant devient très violent et peut alors être estimée. On pourra dire dans ce cas qu’elle est égale à telle vitesse de courant ou à telle rapidité par le calme.

L’arrêt de la marche de l’aéroplane-oiseau dans un courant aérien puissant, est variable avec l’espèce. La faculté de pénétration est, à gabaris égaux, en relation