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L’ŒUVRE IGNORÉE DE L.-P. MOUILLARD

nœuvre à laquelle se livre l’oiseau, Mouillard ne prétend pas qu’il faille s’arrêter à un procédé mécanique plutôt qu’à un autre

« Cette torsion destinée à produire un plan qui accroche l’air à l’extrémité de l’aile, et qui produit ainsi un retard et un changement de direction horizontale, s’obtient très facilement et de beaucoup de manières différentes, toutes bonnes du reste l’essentiel est d’arriver à barrer l’air.

« Ainsi on produit cet effet au moyen d’une simple corde cheminant dans des anneaux fixés sous l’aile, afin d’éviter le traînement, arrivant à la place où se tiendrait le pouce dans cette main emplumée, et s’attachant à l’extrémité de l’annulaire. Il est clair qu’une traction exercée sur cette corde se transmettra à ce point d’attache, et aura pour effet de le rapprocher de l’autre point d’attache, et par conséquent de creuser l’aile ; seulement comme le côté avant est ferme et même très rigide, et que le côté arrière est élastique, c’est l’arrière qui se déformera, c’est l’annulaire qui présentera alors son plan à l’air ; plan qui, par conséquent, ne glissera pas comme le reste de l’aéroplane et surtout comme la partie pareille de L’autre aile qu’on n’aura pas déformée. Il n’y aura donc plus égalité de glissement ; l’aile intacte glissera mieux dans l’air que l’aile déformée.

« Dans l’aéroplane de Massia Biot, j’avais employé un aujre moyen pour arriver au même résultat la déformation de l’aile qui doit rester en retard. Ce gauehissement étant ainsi produit.

« Les premières rémiges de chaque aile, formées par deux bambous légèrement courbés, avaient, en acte de vol ordinaire, leurs convexités placées du côté de l’aile. Ces bambous étaient chacun emprisonnés dans deux douilles, qui les serraient assez pour les maintenir en