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ductive que celle de la Colombie-Britannique, le climat est moins favorable, et le déboursé initial plus élevé en chaque rotation pour obtenir une reproduction.

Bien que la chose soit quelque peu étrangère au sujet, il y a quelque intérêt à calculer la valeur expectative de la production du sol, comme ci-dessus, en faisant usage de la formule bien connue :

Afin de simplifier les calculs, on peut négliger les productions intermédiaires et accepter les données comme ci-dessus. La valeur expectative du sol par acre dans une rotation de 60 années est :

On a trouvé, à ce sujet, dans le rapport de la Commission Forestière de la Colombie-Britannique, en 1910, que la valeur moyenne par acre des terres forestières de la Couronne, sur l’île de Vancouver, a été estimée à $9.69, et sur la terre-ferme à $6.41. Puisque cette évaluation comprend le bois et le sol, elle est de beaucoup trop modérée.

L’étendue commerciale du sapin Douglas, à l’ouest de Cascades est approximativement comprise dans l’île de Vancouver et les districts forestiers ; elles renferment un total approximatif de 20,000,000 d’acres. En supposant qu’un quart de cette superficie soit propriété de la Couronne, capable de produire, tel que susdit, on aura une somme de $27,150,000. Naturellement, ces calculs sont basés sur des estimations, mais ils ont au moins le mérite de ne pas être exagérés. Il est certain que $5.43 par acre n’est pas un rapport excessif pour une terre aussi productive que celle dont il s’agit.

Quelle serait la valeur forestière de toute la province, basée sur la même méthode de calcul, est une question à laquelle il est difficile de répondre, mais elle serait certainement fabuleuse. On pourrait peut-être s’y prendre autrement. Supposons que ces 65,000,000 d’acres de forêt produiront un jour au taux de $1 par acre et par année, cela nous donnera $65,000,000. Le capital avec intérêt à 5% sera de $1,300,000,000, à 3% de $2,166,666,666.66, et nous conclurons qu’il est profitable de reboiser en aidant la Nature, en supposant que le plantage ne serait pas fructueux.


3 Considérations Économiques. — Il est possible et probablement faisable d’obtenir un reboisement artificiel dans la Colombie-Britannique, mais, est-ce désirable ou nécessaire ? Si c’est désirable, est-ce le meilleur placement des capitaux ?