Page:Leavitt - Protection des forêts au Canada, 1912.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On a tenu compte aussi du danger de brûler l’humus de la surface, en plus de la destruction des jeunes rejetons et des arbres arrivés à maturité. On abat pendant l’été, c’est pour cela que le brûlage des branchages est rendu tout à fait impossible. Le seul moyen à prendre, si les dépenses d’opération n’étaient pas un obstacle, consisterait à empiler les branches à une certaine distance des arbres sur pied, et à les brûler en automne, après une chute de pluie au de neige ; mais il a fallu abandonner cette méthode par trop dispendieuse.

Après une longue discussion, le comité nommé par la conférence décida que l’ébranchage des houppes des conifères était ce qu’il y avait de mieux à faire, pour diminuer le danger d’incendie dans les futures coupes. Donc, le comité, où étaient fortement représentés les intérêts des exploitants de bois, recommanda l’adoption d’une loi qui fut sanctionnée au commencement de l’année 1909, et dont voici la teneur :

« Chaque personne qui, dans les comtés des réserves forestières de l’État, abat ou fait abattre, ou permet d’abattre des conifères pour vente ou autres objets, sera tenue de couper ou de faire couper ou d’ébrancher toutes les branches grandes et petites, à moins que ces arbres ne soient abattus pour être vendus et utilisés avec leurs branches. »

Pendant les quatre étés écoulés depuis l’adoption de cette loi, les conditions atmosphériques ont été telles que le danger d’incendie a été beaucoup moindre qu’en 1908. En outre, les sévères leçons de 1908 et des années antérieures ont contribué à établir une organisation de protection plus efficace contre l’incendie, sous forme de patrouilles spéciales, et d’un système de postes de surveillance dans les montagnes. Le nombre et l’efficacité des postes de surveillance ont été augmentés par la coopération du gouvernement fédéral, en vertu des dispositions de la loi intitulée « Weeks Law » qui prévoit à la coopération avec les états pour la prévention des incendies de forêt dans les bassins des cours d’eau navigables.

Le danger d’incendie a été réduit de beaucoup par l’émission, en 1907, d’une ordonnance par la Public Service Commission de l’état de York, qui exige des locomotives à pétrole pour le service à travers les Adirondacks pendant le jour, entre le 15 avril et le 1er novembre de chaque année. Naturellement, les pires coupes et les plus considérables dans Les Adirondacks se trouvent le long des chemins de fer, ou seulement à quelques milles de distance, puisque les facilités de la sortit de l’expédition du bois sont les plus importants pour déterminer si financièrement parlant, l’exploitation peut être entreprise. Les étincelles qui s’échappent des locomotives à charbon rendent ces coupes très dangereuses vu la facilité avec laquelle elles prennent