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peut-être maintenant coupé une quatrième fois. Le montant de bois à pâte que l’on en retirera donnera environ 8 cordes par acre.

Les premières coupes ont sans doute été effectuées suivant un diamètre déterminé, et les jeunes arbres qui poussaient parmi les autres avaient toute facilité de se développer. Aujourd’hui le triage du bois est moins accentué, et le temps qui sépare deux coupes devrait être d’une plus longue durée.


Reste des Sources de Dangers d’Incendie. — Étant donné l’attitude des exploitants et des propriétaires, il importe de noter qu’il a fallu tenir compte d’un grand nombre de débris provenant des anciennes coupes qui ne tombent pas sous la loi actuelle. Les chablis des anciennes coupes, ainsi que les arsins constituent un grand danger d’incendie jusqu’à ce que ces matériaux soient détruits par le feu ou par la décomposition. Ces sources de danger ne sont prévenues que par l’établissement d’un système de patrouille et de postes de surveillance par l’État. Les terres qui appartiennent à l’État, c’est-à-dire environ les deux tiers des soi-disant réserves des Adirondacks, sont suffisamment protégées, puisque, en vertu de la Constitution de l’État, aucune coupe de bois n’y est permise. Elles sont, par décret, mises en dehors de toute intervention des bûcherons ; il est même interdit de toucher aux arsins et aux arbres qui meurent de vétusté.

Il est grandement question d’apporter quelques modifications à cette disposition, afin que les forêts de l’État soient soumises à la culture, et que les dangers d’incendie soient ainsi amoindris. Ces forêts rapporteraient alors un certain revenu à l’État, qui contribuerait à diminuer les dépenses d’administration et de protection. Un tel procédé améliorerait même, à la longue, le caractère et la valeur de la forêt. Il ne faut pas être trop surpris de constater que les propriétaires particuliers de forêts se plaindront d’être tenus de payer plus que leur part de protection contre l’incendie, aussi longtemps que l’État n’aura pas amélioré sa politique forestière. Plusieurs ne reconnaissent pas suffisamment le bénéfice direct que retirent les propriétaires forestiers de l’ébranchage des houppes, sous forme de réduction du danger d’incendie, ni du système de patrouille que l’État entretient dans les Adirondacks à ses propres dépens, pour la protection des terres des particuliers et de celles de l’État. Ces dépenses s’élèvent à plus de $100,000 par année.


(1-b) Extinction des Incendies

On a discuté longuement les difficultés qu’il y a de combattre les incendies dans les coupes, lorsqu’il s’y trouve des houppes ébranchées et d’autres non ébranchées. La plupart des opinions exprimées avaient pour auteurs des hommes qui n’ont jamais contribué à combattre les