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années d’expérience. Ceci est dû au fait que la destruction des branches devient une partie reconnue des travaux d’exploitation, que les hommes se familiarisent davantage avec le travail, et que les meilleures méthodes sont le fruit de l’habitude. De cette manière, le coût du brûlage des branches, après l’ébranchage et l’empilement, a été réduit du chiffre initial, se montant parfois à $1.00 par mille pieds de bois jusqu’à 10 cents par mille. Le coût moyen de l’empilement et du brûlage des branches, dans plusieurs des exploitations des forêts nationales des états de l’Ouest, est approximativement de 35 cents par mille pieds, ce qui équivaut à environ 18c. par corde.


Usage plus Économique. — L’ébranchage des houppes, exigé par la loi de l’État, sur beaucoup de zones, a pour résultat une plus grande utilisation, grâce à la sortie des forêts d’une plus grande quantité de bois de pulpe qui, autrement, aurait été perdu. Quelques exploitants assurent que le revenu additionnel de ce chef suffit à contrebalancer les dépenses de l’ébranchage des houppes. Il est, assurément, possible d’arriver à une plus grande utilisation du bois, que les houppes soient ébranchées ou non ébranchées. Les exploitants économes ont fait beaucoup de progrès en cette direction.

À ce sujet, il convient de citer l’extrait suivant d’un rapport présenté au Surintendant des forêts de l’État, le 20 décembre 1909, par John W. Stephen, alors Forestier de l’État de New York :

« La somme de bois économisé varie beaucoup avec la nature des opérations ; les opinions sont partagées en ce qui regarde l’économie réalisée dans la construction des glissoirs et du glissage. Un exploitant, calculant le coût de l’ébranchage à une moyenne de 2 ½ cents par pièce, remarque que pour contrebalancer cette dépense il a pu diriger une équipe de glisseurs avec un homme de moins par attelage, et qu’il gagnait incidemment un tronc d’arbre, qui, autrement, aurait été laissé de côté. Il ne pensait pas que le coût additionnel actuel se monterait à plus de 5 cents par mille pieds, mesure de planche. Il était sous l’impression que lorsque l’on prenait une pièce de bois de pulpe de 4 pieds de longueur, le coût de l’ébranchage était complètement contrebalancé par le montant additionnel de bois qu’il gagnait. En outre, sa forêt était laissée dans un meilleur état que sous l’ancien système, et, d’après lui, ce mode d’exploitation diminue sensiblement les dangers d’incendie dans les forêts.

« Une économie remarquable en ce qui regarde l’ébranchage a été réalisée par un autre exploitant qui avait abattu des épinettes pour en faire du bois de sciage ; il apportait à cette exploitation toute l’économie possible. Il sortait les billes avant de faire l’ébranchage ; il ébranchait ensuite les houppes et utilisait celles-ci en bois de pulpe. Dans l’espace de six jours, avec une équipe de huit hommes et un cheval, il retira des houppes ébranchées quatre-