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de l’emplacement de la voie, et la patrouille de la ligne d’un bout à l’autre avec les appareils voulus pour combattre l’incendie, peuvent diminuer les risques ; mais on peut toujours craindre que les hommes de patrouille ne soient pas à la place et au temps voulu pour arrêter l’incendie. »

Pour les raisons ci-dessus, la Commission comprit qu’il était de son devoir de formuler une ordonnance qui serait une garantie positive contre tout autre dommage à la réserve forestière par les chemins de fer. En conséquence, une ordonnance fut émise obligeant les chemins de fer, en opération dans la réserve forestière des Adirondacks, de se servir de locomotives à pétrole, pendant le jour, du 15 avril au 1er novembre de chaque année, mais tolérant l’usage des locomotives à charbon pendant la nuit, à condition que pareilles locomotives soient examinées par les inspecteurs de la Commission, et des certificats d’inspection leur soient accordés.

Pour faire voir l’efficacité de la mise en vigueur des dispositions de l’ordonnance, on a cité l’extrait suivant du quatrième rapport annuel de la Public Service Commission, du second district de l’état de New York, pendant l’année terminée le 31 décembre 1910 : « L’usage du pétrole n’a causé aucune difficulté sérieuse. Reste la question des frais qui sont inférieurs aux chiffres sur lesquels la Commission a basé son ordonnance **** Vu l’expérience de l’année 1910, on peut dire que les locomotives à pétrole ont passé la période d’épreuve dans les Adirondacks, et l’on n’a pas encore présenté à la Commission des raisons valables contre l’usage de pareilles locomotives, pendant la période des dangers d’incendie et pendant le jour. »


Résumé

Il y a eu de nombreuses discussions et divergences d’opinions quant au mérite relatif des locomotives à pétrole et des locomotives à charbon, et au pourcentage de danger éliminé par l’usage du pétrole à cette fin. Pour recueillir autant de renseignements que possible, on a cité et résumé des articles qui ont été écrits sur le sujet, et l’on s’est procuré une quantité de données par échange de correspondance. Les extraits les plus importants sont insérés dans les pages suivantes, et les autres sont données dans les annexes.

Les renseignements ainsi obtenus proviennent de diverses sources, y compris les employés de chemins de fer, les représentants des compagnies pétrolières, les forestiers en chef et de district, les compagnies d’exploitation forestière qui possèdent et mettent en service leurs propres lignes ferrées. De cette manière, on a obtenu différentes opinions et une quantité de renseignements sur la manière de voir des parties intéressées. Pour faciliter l’intelligence des divers points de vue