Page:Leavitt - Protection des forêts au Canada, 1912.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

livre de chair, lorsque les animaux sont exposés aux froids de l’hiver, que lorsqu’ils sont protégés contre les tempêtes. En été, les arbres fourniront ombre et protection.

En outre des avantages qui précèdent, la présence de bosquets de verdure sur ces plaines rendra les fermes plus attrayantes et plus confortables, tout en augmentant leur désirabilité et leur prix de vente. On a calculé que cette valeur s’élevait jusqu’à $1,000 par acre de plantation de bois.

C’est la Division Forestière du ministère de l’Intérieur qui a le plus contribué à la plantation des arbres dans les plaines de ces provinces. M. R. H. Campbell, Directeur des Forêts a préparé le rapport suivant relatif à ce travail.


Plantage de la Division Forestière du Dominion

Plantage sur les Fermes. — Les plantages d’arbres sur les fermes dans les plaines du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta ont été commencés en 1901. À cet effet, on choisit de petites parcelles de terrain sur les fermes expérimentales de Brandon et d’Indian Head, auxquelles on distribua 58,800 arbres en cette année. Le nombre d’arbres expédiés pour ces plantages a sans cesse augmenté depuis ; la distribution de 1912 comptait 2,729,135 ; le total de distribution de 1901 à 1912 est de 21,650,660. Le nombre de personnes à qui on a fourni des arbres s’est élevé de onze en 1901 à 3,618 en 1912. Les arbres sont fournis pour être plantés sur les fermes et y servir de ceintures-abris et de lots à bois, mais non pas pour objet d’ornement.

Les arbres ne sont fournis, à ceux qui en font la demande, que sur la signature d’un engagement, par lequel le receveur promet de prendre soin des arbres, en conformité des instructions du ministère, lesquelles s’étendent au transport, au plantage, et surtout à une bonne préparation du sol avant le plantage et à son entretien en bon état pendant les deux années suivantes.

Des inspecteurs, qui ont fait un apprentissage du travail du pépiniériste, sont nommés pour visiter les fermes des postulants, leur indiquer les places de leurs ceintures-abris et les espèces d’arbres qui s’adapteront le mieux aux conditions locales. Ils feront ensuite un rapport de leur examen et y mentionneront les arbres qu’il faudra expédier au postulant, si son terrain est dans les conditions voulues. Après l’envoi des arbres, l’inspecteur visite de nouveau la ferme de celui qui en a fait la demande, afin de voir s’ils ont été bien plantés et cultivés. Grâce à une telle inspection, on a constaté que sur toutes ces plaines on a obtenu, en moyenne, une réussite de 85 à 90 pour cent.