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Page:Leavitt - Protection des forêts au Canada, 1912.djvu/36

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Organisation du Travail de Patrouille. — Peu de temps après l’émission de l’ordonnance 16570, l’auteur, qui avait été antérieurement nommé Forestier de la Commission de la Conservation, fut nommé Inspecteur en Chef des incendies par la Commission des chemins de fer. Cette nomination fut faite en conformité du plan de coopération adopté par l’honorable M. Sifton et feu Mabee, Commissaire en Chef.

On commença immédiatement l’organisation du travail dans l’Ouest, avec l’intention d’obtenir une protection aussi adéquate que possible, pendant le reste de la saison des incendies. On dirigea surtout l’attention sur les besoins d’établissement de patrouilles, puisque les compagnies de chemin de fer mettaient déjà à exécution des plans pour la construction de coupe-feux dans la partie qui traverse les Provinces des Prairies, en vertu d’une ordonnance antérieure ; et puisque les règlements concernant les appareils protecteurs contre l’incendie sur les locomotives avaient été depuis 1907 administrés efficacement sous la direction de l’officier en chef du service de la Commission, qui retient encore cette partie du travail de protection contre les incendies.

Relativement aux témoignages entendus aux audiences antérieures de la Commission, le Gouvernement de la Colombie-Britannique avait préparé un plan de patrouilles embrassant les lignes de la Colombie-Britannique, à l’exception de la zone des chemins de fer[1] ; un plan semblable avait été préparé par la division forestière du ministère de l’Intérieur, pour les lignes qui traversent les zones des chemins de fer et les sections boisées de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Ces plans occasionnèrent une série de conférences entre les représentants désignés des compagnies de chemin de fer, d’un côté, et l’Inspecteur en Chef des incendies de la Commission et les repésentants désignés du Gouvernement de la Colombie-Britannique et les Divisions des Parcs et des Forêts, du ministère de l’Intérieur, d’un autre côté. À la suite de ces conférences, qui furent tenues pendant le mois de juin 1912, l’Inspecteur en Chef des incendies écrivit des lettres d’instructions aux compagnies de chemin de fer concernées, dans lesquelles il fit entrer les différentes mesures à être adoptées en vertu des règlements 11 et 12 de l’ordonnance 16570, attirant surtout leur attention sur les patrouilles qu’elles étaient tenues d’organiser. Le but était de fournir un système efficace et le moins coûteux possible pour les compagnies de chemin de fer.

Il est évident qu’une protection efficace n’est pas seulement essentielle dans l’intérêt du public, mais c’est la seule ligne de conduite acceptable quant aux chemins de fer eux-mêmes. En se plaçant à un point

  1. La zone des chemins de fer comprend une bande de terre s’étendant sur une largeur de 20 milles de chaque côte de la ligne principale du chemin de fer Canadien du Pacifique dans la Colombie-Britannique.