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Page:Lebel - La petite canadienne, 1931.djvu/71

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LA PETITE CANADIENNE

Hésitant, Sain Hong tira les bouts de sa moustache pendante.

Ming-Lu-San profita de cette indécision apparente pour continuer :

—Ce vil étranger, dit-elle avec courage, en est un qui ne vous sera d’aucune utilité. Il est nerveux et agité, honorable maître et seigneur, et certainement très poltron ! Sam Hong sourit

— Eh ! C’est le genre qu’il me faut et avec lequel j’aime à traiter. L’argent donne le courage. La nervosité veut dire habilité et vitesse à se servir du pistolet. Faites monter de suite cet intéressant visiteur. Ming-Lu-San conduisit le jeune homme à la porte de son maître et revint prendre sa place sur le tabouret, collant son nez à la vitre. Depuis « Mandarin Inn » aussi loin que son regard pouvait s’étendre, la rue Lagauchetièrc s’illuminait de lumière discrètes. Derrière les stores baissés, des silhouettes se dessinaient. Regardant vers l’est, ses yeux rencontrèrent le clocher de la chapelle des frères Quatre-Manches et une succession de hautes bâtisses s’élevant étages sur étages, comme de monstrueux dragons prêts à dévorer les étoiles. Les trottoirs débordaient d’une foule disparate : juifs du Ghetto, nègres des termini, riches dames de la haute arrivant en limousine et descendant au « Mandarin, » jeunes snobs à la recherche d’aventures galantes, etc. De l’autirc côté de la rue, face à elle, dans l ’en fonce inent obscur d’un porche sommeillait un viols chinois, fumant béatement une petite pipe Ue métal. Longtemps après, la porte masquée par la tapisserie, à dragon s’ouvrit et le jeune homme quelle avait conduit chez Sami Hong en franchit le seuil. Elle lut sur sa ifigure une décision farouche et désespérée, Intensifiée par l’éclat fauve de sa prunelle. i Il sourit distraitement à Ming-Lû-San tout en se dirigeant vers la porte de sortie. A michemin. il s’arrêta, vint s’accouder sur le comptoir dont il examina le contenu tout en tambourinant sur la glace qui le recouvrait. Lui faisant signe de la tête de s’approcher, il indiqua à Ming-Lu-San un collitlr de jade d’une éclat onctueux.

iu collier,

jn boiser.

, vivement

nt quelle

-—Quel prix, s’il vous plaît ?

Ming-Lu-San sortit le plateau, regarda l’étiquette et lui en donna le prix. Le jeune homme sortit de su poche un rouleau de billets de banque, en prit un et le déposa sur le comptoir. Il ouvrit le fermoir < l’examina et, souriant, y déposa Se penchant au-dessus du comptoir il le passa au cou de Ming et aw eût le temps de faire un mouvemé it dé surprise, il était disparu, laissant la p<>rte entrebâillée.

Etonnée, elle fut un instant toi te désem-

SI VOUS SOUFFREZ DE RHUMATISME

DECOUPEZ CECI

Boîte de 75c gratis à tout rhumatisant A Syracuse, dans l’Etat de New-York, on a découvert un traitement qui a donné des “résultats splendides” d’après des centaines de personnes qui l’ont suivi. Et de nombreux cas, on rapporte qu’un traitement de quelques Jours a apporté un rapide soulagement là ou tout avait échoué. Il aide à enlever la matière de rebut empoisonnée qui obstrue l’organisme en agissant sur le foie et en stimulant l’écoulement de la bile, ce qui assure une évacuation régulière et efficace des intestins et somble neutraliser l’acide urique et les dépôts de sel calcaire qui obstruent le sang et irritent les reins et causent la raideur et l’enflure, etc., la douleur semble souvent disparaître.

Le traitement mis pour la première foU sur le marché par M. Delano est si bon que son fils a ouvert un bureau au Canada et désire que tout Canadien qui souffre de rhumatisme ou qui a un ami affecté de rhumatisme, se procure un paquet gratis de 75c. afin de voir ce qu’il fera avant de débourser un seul sou. M. Delano dit : “Pour soulager le rhumatisme, peu importe sa gravité, sa durée et même l’échec de tous les autres médicaments, je vous enverrai gratuitement, si vous n’avez pas encore essayé le traitement, un paquet de 75c si vous découpez cette annonce et m’envoyez vos nom, et adresse. 61 vous le désirez, vous pouvez nous envoyez 10c en timbres pour défrayer les frais de poste et de distribution.” Adressez : P. H. Delano, 1853, Edifice Mutual Life, 455, rue Oralg-Ouest, Montréal, Canada. Je ne peux envoyer qu’un seul paquet à la même adresse.