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Page:Lebel - Les amours de W Benjamin, 1931.djvu/64

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LA VIE CANADIENNE

pouvoir barbare et opprimant que sur nous. Et nous. . . n’a-t-on pas mis tout en oeuvre pour nous fouler aux pieds, pour nous briser ? C’est vrai, on nous a tellement agonis d’outrages que nous en sentîmes longtemps le dégoût amer. C’est peut-être ce qui a chassé de chez nous tant de nos compatriotes, c’est peut-être ce qui a amené tant de défections dans nos rangs ! Ah ! sans ces défections, quel domaine nous aurions bien à nous aujourd’hui !

Un domaine d’un océan à l’autre,

là où dominerait notre race. Aux quelque trois millions d’origine française que nous sommes aujourd’hui, ajoutons ce que nous a enlevé d’abord la délimitation des frontières entre le Canada et les Etats-Unis (car dans cette délimitation des centaines de familles canadiennes se trouvèrent encloses dans le pays des Yankees), et ce que l’émigration nous a pris, et nous atteindrons un chiffre bien près de dépasser sept millions. Sept millions de Français au Canada en l’an 1930 !. . . Nous serions les véritables maîtres, c’est-à-dire en pays véritablement canadien, et non en pays anglais, comme on aime à nous le chanter si souvent !

Et nous n’exagérons point. Il suffit de voyager à travers les Etats américains pour découvrir d innombrables familles de souches françaises, canadiennes et acadiennes. Mais il faut les découvrir. . . Ces familles, aujourd’hui, sont tellement assimilées à l’autre race quelles ont perdu leurs traits, propres, leurs coutumes, leurs langue, leur religion ; elles ont }>erdu jusqu’à leur nom. Car leur nom était français, bien français, jadis ; maintenant il est anglais. Seulement dans les Etats dits « la Nouvelle-Angleterre » combien d’exemples ne trouvons-nous pas dans cette catégorie de nos gens qui ont troqué leur nom (qui était beau pourtant) pour un nom anglais quelconque ? A vouloir en faire le compte nous n’en finirions pas. Ensuite, parcourons les autres Etats de l’Union américaine, notamment le Michigan, le Wisconsin, l’Illinois, le Minnesota, les deux Dakota, le Montana, le Washington et l’Oragon jusqu’en Californie, et combien de familles — tout à fait méconnaissables sans doute — ont pour ascendance des Français, des Acadiens ou des Canadiens. Et sans parler de la Virginie, de l’Ohio, des Carolines et du Kentucky !

Dans le Colorado et le Kansas j’ai

rencontré plusieurs familles, descendantes de familles canadiennes, notamment des Roberts, des Traher (Trahan), des Weldon (Hudon), des Saucers (Saucier) et d’autres. Chez un William Pitt, (il signait John W. Pitt), un boucher, j’ai trouvé son véritable nom, ou plutôt celui de son grand-père, écrit en toutes lettres dans un vieux livre français imagé. . . “Guillaume Petit”. Et ce John W. Pitt, pour peu qu’il eût parlé l’anglais avec l’accent de la vieille Angleterre, aurait pu se SI VOUS SOUFFREZ DE RHUMATISME

douleur semble

le marché par

un bureau au

de rhumatisme

DECOUPEZ CECI

Boite de 75c gratis à tout rhumatissant A Syracuse, dans l’Etat de New-York, on a découvert un traltentent qui a donné des “résultats splendides" d’après des centaines de personnes qui Font suivi. Et de nombreux cas, on rapporte qu’un traitement de quelques Jours a apporté un rapide soulagement là ou tout avait échoué. Il aide à enlever la matière de rebut empoisannée qui obstrue l’organisme en agissant sur le foie et en stimulant l’écoulement de la bile, ce qui assure une évacuation régulière et efficace des intestins et semble neutraliser l’acide urique et les dépôts de sel calcaire qui obstruent le sang et irritent les reins et causent la raideur et l’enflure, etc., la ’ * souvent disparaître.

Le traitement mis pour la première fois sur M. Delano est si bon que son fils a ouvert Canada et désire que tout Canadien qui souffre

ou qui a un ami affecté de rhumatisme, se procure un paquet gratis de 75c, afin de voir ce qu’il fera avant de débourser un seul sou. M. Delano dit : “Pour soulager le rhumatisme, peu I Importe sa gravité, sa durée et même l’échec de tous les autres médicaments, je vous enverrai gratuitement, si vous n’avez pas encore essayé le traitement, un paquet de 75c si vous découpez cette annonce et m’envoyez vos nom, et adresse. SI vous le désirez, vous pouvez nous envoyez 10c en timbres pour défrayer les frais de poste et de distribution.” Adressez : P. H. Delano, 1853, Edifice Mutual Llfe, 455, rue Craig-Ouest, Montréal, Canada. Je ne peux envoyer qu’un seul paquet à la même adresse.

DELANO’S

RHEUMATIC

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