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CHAPITRE IV.
on se rapproche d’un point limite
, à partir duquel on opère de même qu’à partir de
.
On a ainsi des intervalles dont les origines
ont pour indices les différents nombres finis et transfinis
. Il faut démontrer qu’on arrivera en
avant d’avoir épuisé la suite des nombres transfinis, c’est-à-dire à l’aide d’une infinité dénombrable d’intervalles
. Cela est tout à fait évident, car il n’y a pas plus de
intervalles de longueur supérieure à
, et tous les intervalles, étant supérieurs en longueur à l’un des nombres 1, 1/2, 1/3, …, forment un ensemble fini ou dénombrable.
L’ensemble des valeurs
,
, … est réductible, puisqu’il est fermé et dénombrable ; donc on peut se servir des cordes tracées pour évaluer la longueur de la courbe. La somme des longueurs de ces cordes diffère de la somme

,
au plus de

.
Si nous faisons tendre simultanément
et
vers zéro,
tend vers zéro, la somme des longueurs des cordes tend vers la longueur
de la courbe,
tend donc vers
. Mais, d’après la forme de
, on peut écrire, si
est bornée,

.
Supposons maintenant que
, bornée ou non, soit la dérivée d’une fonction
. Si nous avons choisi chaque intervalle
de manière qu’il satisfasse, non seulement aux conditions, précédemment indiquées, mais encore, ce qui est possible, à l’inégalité

,
tend vers l’accroissement
de
dans
quand
et
tendent simultanément vers zéro. On a donc

.
La longueur de l’arc est l’accroissement de la fonction
.