Page:Leblanc — Contes du soleil et de la pluie, parus dans L’Auto, 1902-1907.djvu/305

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Mais n’était-il pas trop tard ? Y avait-il au monde une puissance capable de s’opposer au relèvement de cette pédale, et par conséquent ?… Il eût fallu que sa main eût une énergie ! Et justement les muscles de ses bras fléchissait. Sa main devenait insensible, inerte.

Elle lâcha brusquement la pédale et se releva d’un coup.

La voiture, libérée, s’en alla, s’en alla. vers l’abîme… Bernard s’agita… Un grand cri… Tout disparut.

Et Louise courut, chancela et tomba évanouie sur le bord de la falaise, exactement comme quelqu’un qui aurait sauté de voiture au moment où un infortuné compagnon, victime d’un accident épouvantable, était précipité dans le vide !…

Maurice LEBLANC.