Aller au contenu

Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
“813”
251

sion. Je te désignerai comme mon successeur.

— C’est presque fait, dit Weber.

— Quelle bonne nouvelle ! J’avais des inquiétudes sur mon évasion. Je suis tranquille maintenant. Dès l’instant où Weber sera chef des services de la Sûreté…

M. Weber ne releva pas l’attaque. Au fond il éprouvait un sentiment bizarre et complexe, en face de son adversaire, sentiment fait de la crainte que lui inspirait Lupin, de la déférence qu’il avait pour le prince Sernine et de l’admiration respectueuse qu’il avait toujours témoignée à M. Lenormand. Tout cela mêlé de rancune, d’envie et de haine satisfaite.

On arrivait au Palais de Justice. Au bas de la « Souricière », des agents de la Sûreté attendaient, parmi lesquels M. Weber se réjouit de voir ses deux meilleurs lieutenants, les frères Doudeville.

M. Formerie est là ? leur dit-il.

— Oui, chef, M. le Juge d’instruction est dans son cabinet.

M. Weber monta l’escalier, suivi de Lupin que les Doudeville encadraient.

— Geneviève ? murmura le prisonnier.

— Sauvée…

— Où est-elle ?

— Chez sa grand-mère.

Mme Kesselbach ?

— À Paris, hôtel Bristol.

— Suzanne ?

— Disparue.

— Steinweg ?

— Nous ne savons rien.

— La villa Dupont est gardée ?