Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
314
“813”

— Non, répondit le plus grand de ses compagnons avec un accent étranger… Cette lanterne suffit.

— Je dois partir ?

— Faites selon votre devoir, monsieur, déclara le même individu.

— D’après les instructions que m’a données le Préfet de police, je dois me conformer entièrement à vos désirs.

— En ce cas, monsieur, il est préférable que vous vous retiriez.

M. Borély s’en alla, laissant la porte entr’ouverte, et resta dehors, à portée de la voix.

Le visiteur s’entretint un moment avec celui qui n’avait pas encore parlé, et Lupin tâchait vainement de distinguer dans l’ombre leurs physionomies. Il ne voyait que des silhouettes noires, vêtues d’amples manteaux d’automobilistes et coiffées de casquettes aux pans rabattus.

— Vous êtes bien Arsène Lupin ? dit l’homme, en lui projetant en pleine face la lumière de la lanterne.

Il sourit.

— Oui, je suis le nommé Arsène Lupin, actuellement détenu à la Santé, cellule 14, deuxième division.

— C’est bien vous, continua le visiteur, qui avez publié, dans le Grand Journal, une série de notes plus ou moins fantaisistes, où il est question de soi-disant lettres…

Lupin l’interrompit :

— Pardon, monsieur, mais avant de continuer cet entretien, dont le but, entre nous, ne