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“813”
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en la faisant sonner que je vis que les pointes de la première, de la troisième et de la huitième heure, étaient mobiles. J’obtenais donc trois chiffres, 1, 3 et 8, qui, placés dans un ordre fatidique, donnaient le nombre 813. Waldemar poussa les trois pointes. Le déclenchement se produisit. Votre Majesté connaît le résultat…

« Voilà, Sire, l’explication de ce mot mystérieux, et de ces trois chiffres 813 que le grand-duc écrivit de sa main d’agonisant, et grâce auxquels il avait l’espoir que son fils retrouverait un jour le secret de Veldenz, et deviendrait possesseur des fameuses lettres qu’il y avait cachées. 

L’Empereur avait écouté avec une attention passionnée, de plus en plus surpris par tout ce qu’il observait en cet homme d’ingéniosité, de clairvoyance, de finesse, de volonté intelligente.

— Waldemar ? dit-il.

— Sire ?

Mais au moment où il allait parler, des exclamations s’élevèrent dans la galerie. Waldemar sortit et rentra.

— C’est la folle, Sire, que l’on veut empêcher de passer.

— Qu’elle vienne, s’écria Lupin vivement, il faut qu’elle vienne, Sire.

Sur un geste de l’Empereur, Waldemar alla chercher Isilda.

À l’entrée de la jeune fille, ce fut de la stupeur. Sa figure, si pâle, était couverte de taches noires. Ses traits convulsés marquaient la plus vive souffrance. Elle haletait, les deux mains crispées contre sa poitrine.