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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/386

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“813”

Elle fixa sur lui des yeux étonnés, et, tout de suite, bien que déconcertée par l’extrême jeunesse de ce regard, elle le reconnut, et cela lui causa un tel trouble qu’elle vacilla et dut s’appuyer à la porte.

Il avait ôté son chapeau et la contemplait sans oser lui tendre la main. Tendrait-elle la sienne ? Ce n’était plus le prince Sernine… c’était Arsène Lupin. Et elle savait qu’il était Arsène Lupin et qu’il sortait de prison.

Dehors il pleuvait. Elle donna son parapluie au domestique en balbutiant :

— Veuillez l’ouvrir et le mettre de côté…

Et elle passa tout droit.

— Mon pauvre vieux, se dit Lupin en partant, voilà bien des secousses pour un être nerveux et sensible comme toi. Surveille ton cœur, sinon… Allons, bon, voilà que tes yeux se mouillent ! Mauvais signe, monsieur Lupin, tu vieillis.

Il frappa sur l’épaule d’un jeune homme qui traversait la chaussée de la Muette et se dirigeait vers la rue des Vignes. Le jeune homme s’arrêta, et après quelques secondes :

— Pardon, monsieur, mais je n’ai pas l’honneur, il me semble…

— Il vous semble mal, mon cher monsieur Leduc. Ou c’est alors que votre mémoire est bien affaiblie. Rappelez-vous Versailles, la petite chambre de l’hôtel des Trois-Empereurs…

— Vous !

Le jeune homme avait bondi en arrière, avec épouvante.

— Mon Dieu, oui, moi, le prince Sernine, ou plutôt Lupin, puisque vous savez mon vrai