Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/423

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
“813”
413

Et il ne me semble pas… À qui ai-je l’honneur de parler ?

— À la personne qui vous fait le joli cadeau de sept apaches de la plus belle qualité.

— Encore voudrais-je savoir ?

— Mon nom ?

— Oui.

— Arsène Lupin.

Il donna vivement un croc-en-jambe à son interlocuteur, courut jusqu’à la rue de Rivoli, sauta dans une automobile qui passait et se fit conduire à la porte des Ternes.

Les immeubles de la route de la Révolte étaient proches ; il se dirigea vers le numéro 3.

Malgré tout son sang-froid, et l’empire qu’il avait sur lui-même, Arsène Lupin ne parvenait pas à dominer l’émotion qui l’envahissait. Retrouverait-il Dolorès Kesselbach ? Louis de Malreich avait-il ramené la jeune femme, soit chez lui, soit dans la remise du Brocanteur ?

Lupin avait pris au Brocanteur la clef de cette remise, de sorte qu’il lui fut facile, après avoir sonné et après avoir traversé toutes les cours, d’ouvrir la porte et de pénétrer dans le magasin de bric-à-brac.

Il alluma sa lanterne et s’orienta. Un peu à droite, il y avait l’espace libre où il avait vu les complices tenir un dernier conciliabule.

Sur le canapé, désigné par le Brocanteur, il aperçut une forme noire.

Enveloppée de couvertures, bâillonnée, Dolorès gisait là…

Il la secourut.