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“813”
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Lupin !… Lupin était là !

— Toi ! dit-elle… Toi !… Mais les journaux ont raconté…

Il sourit tristement.

— Oui, je suis mort.

— Eh bien… eh bien… dit-elle naïvement…

— Tu veux dire que, si je suis mort, je n’ai rien à faire ici. Crois bien que j’ai des raisons sérieuses, Victoire.

— Comme tu as changé ! fit-elle avec compassion.

— Quelques légères déceptions… Mais c’est fini. Écoute, Geneviève est là ?

Elle bondit sur lui, subitement furieuse.

— Tu vas la laisser, hein ? Geneviève ! revoir Geneviève ! la reprendre ! Ah ! mais cette fois, je ne la lâche plus. Elle est revenue fatiguée, toute pâlie, inquiète, et c’est à peine si elle retrouve ses belles couleurs. Tu la laisseras, je te le jure.

Il appuya fortement sa main sur l’épaule de la vieille femme.

— Je veux… tu entends… je veux lui parler.

— Non.

— Je lui parlerai.

Il la bouscula. Elle se remit d’aplomb, et, les bras croisés :

— Tu me passerais plutôt sur le corps, vois-tu. Le bonheur de la petite est ici, pas ailleurs… Avec toutes tes idées d’argent et de noblesse, tu la rendrais malheureuse. Et ça, non. Qu’est-ce que c’est que ton Pierre Leduc ? et ton Veldenz ? Geneviève, duchesse ! Tu es fou. Ce n’est pas sa vie. Au fond, vois-tu, tu