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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/50

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dit la cause… un projet auquel il attachait une importance extrême — M. Kesselbach semblait tenir particulièrement à deux choses : d’abord une cassette d’ébène, et cette cassette il l’a mise en sûreté au Crédit Lyonnais, et ensuite une petite enveloppe de maroquin noir où il avait enfermé quelques papiers.

— Et cette enveloppe ?

— Avant l’arrivée de Lupin, il l’a déposée devant moi dans ce sac de voyage.

M. Formerie prit le sac et fouilla. L’enveloppe ne s’y trouvait pas. Il se frotta les mains.

— Allons, tout s’enchaîne… Nous connaissons le coupable, les conditions et le mobile du crime. Cette affaire-là ne traînera pas. Nous sommes bien d’accord sur tout, monsieur Lenormand ?

— Sur rien.

Il y eut un instant de stupéfaction. Le commissaire de police était arrivé et, derrière lui, malgré les agents qui gardaient la porte, la troupe des journalistes et le personnel de l’hôtel avaient forcé l’entrée et stationnaient dans l’antichambre.

Si notoire que fût la rudesse du bonhomme, rudesse qui n’allait pas sans quelque grossièreté et qui lui avait déjà valu certaines semonces en haut lieu, la brusquerie de la réponse déconcerta. Et M. Formerie, tout spécialement, parut interloqué.

— Pourtant, dit-il, je ne vois rien là que de très simple : Lupin est le voleur…

— Pourquoi a-t-il tué ? lui jeta M. Lenormand.