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Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/133

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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

mes amis. Un mot seulement : oui ou non ?

— Oui, murmura-t-il.

— Tant mieux. Ton affaire, ce matin, était joliment combinée. On s’entendra.

Je me relevai. Il fouilla dans sa poche, en sortit un large couteau et voulut m’en frapper.

— Imbécile ! m’écriai-je.

D’une main, j’avais paré l’attaque. De l’autre, je lui portai un violent coup sur l’artère carotide, ce qui s’appelle le « hook à la carotide »… Il tomba, assommé.

Dans mon portefeuille, je retrouvai mes papiers et mes billets de banque. Par curiosité, je pris le sien. Sur une enveloppe qui lui était adressée, je lus son nom : Pierre Onfrey.

Je tressaillis. Pierre Onfrey, l’assassin de la rue Lafontaine, à Auteuil ! Pierre Onfrey, celui qui avait égorgé Mme Delbois et ses deux filles. Je me penchai sur lui. Oui, c’était ce visage qui, dans le compartiment, avait éveillé en moi le souvenir de traits déjà contemplés.

Mais le temps passait. Je mis dans une enveloppe deux billets de cent francs, avec une carte et ces mots : « Arsène Lupin à ses bons collègues Honoré Massol et Gaston Delivet, en témoignage de reconnaissance. » Je posai cela en évidence au milieu de la pièce. À côté, la sacoche de Mme Renaud. Pouvais-je ne point la rendre à l’excellente amie qui m’avait secouru ? Je con-