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Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/142

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ARSÈNE LUPIN

fit remarquer que la fenêtre n’était condamnée qu’à mi-hauteur, par un bahut, lequel en outre ne touchait pas exactement aux croisées.

— Il y touche suffisamment, répliqua M. de Dreux, pour qu’il soit impossible de le déplacer sans faire beaucoup de bruit.

— Et sur quoi donne cette fenêtre ?

— Sur une courette intérieure.

— Et vous avez encore un étage au-dessus de celui-là ?

— Deux, mais au niveau de celui des domestiques, la courette est protégée par une grille à petites mailles. C’est pourquoi nous avons si peu de jour.

D’ailleurs, quand on eut écarté le bahut, on constata que la fenêtre était close, ce qui n’aurait pas été si quelqu’un avait pénétré du dehors.

— À moins, observa le comte, que ce quelqu’un ne soit sorti par notre chambre.

— Auquel cas, vous n’auriez pas trouvé le verrou de cette chambre poussé.

Le commissaire réfléchit un instant, puis se tournant vers la comtesse :

— Savait-on dans votre entourage, Madame, que vous deviez porter ce collier hier soir ?

— Certes, je ne m’en suis pas cachée. Mais personne ne savait que nous l’enfermions dans ce cabinet.