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ARSÈNE LUPIN

Soubise, se trouvaient ses deux nièces et sa cousine, et, comme hommes, le président d’Essaville, le député Bochas, le chevalier Floriani que le comte avait connu en Sicile, et le général marquis de Rouzières, un vieux camarade de cercle.

Après le repas, ces dames servirent le café, et les messieurs eurent l’autorisation d’une cigarette, à condition de ne point déserter le salon. On causa. L’une des jeunes filles s’amusa à faire les cartes et à dire la bonne aventure. Puis on en vint à parler de crimes célèbres. Et c’est à ce propos que M. de Rouzières, qui ne manquait jamais l’occasion de taquiner le comte, rappela l’aventure du collier, sujet de conversation que M. de Dreux avait en horreur.

Aussitôt chacun donna son avis. Chacun recommença l’instruction à sa manière. Et, bien entendu, toutes les hypothèses se contredisaient, toutes également inadmissibles.

— Et vous, Monsieur, demanda la comtesse au chevalier Floriani, quelle est votre opinion ?

— Oh ! moi, je n’ai pas d’opinion, Madame.

On se récria. Précisément le chevalier venait de raconter très brillamment diverses aventures auxquelles il avait été mêlé avec son père, magistrat à Palerme, et où s’étaient affirmés son jugement et son goût pour ces questions.

— J’avoue, dit-il, qu’il m’est arrivé de réussir