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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

étaient justes. Il émanait de cet homme une impression de certitude si rigoureuse qu’on l’écoutait non point comme s’il déduisait des faits les uns des autres, mais comme s’il racontait des événements dont il était facile de vérifier au fur et à mesure l’authenticité.

Et personne ne s’étonna lorsqu’à son retour le comte déclara :

— C’est bien l’enfant, c’est bien lui, tout l’atteste.

— Vous avez vu les planches… le crochet ?

— J’ai vu… les planches ont été déclouées… le crochet est encore là.

Mais Mme  de Dreux-Soubise s’écria :

— C’est lui… Vous voulez dire plutôt que c’est sa mère. Henriette est la seule coupable. Elle aura obligé son fils…

— Non, affirma le chevalier, la mère n’y est pour rien.

— Allons donc ! ils habitaient la même chambre, l’enfant n’aurait pu agir à l’insu d’Henriette.

— Ils habitaient la même chambre, mais tout s’est passé dans la pièce voisine, la nuit, tandis que la mère dormait.

— Et le collier ? fit le comte, on l’aurait trouvé dans les affaires de l’enfant.

— Pardon ! il sortait, lui. Le matin même où vous l’avez surpris devant sa table de tra-