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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

et ses amis qui sont entrés dans cet hôtel le 22 juin, c’est lui qui a découvert la cachette, c’est lui qui a laissé la carte de M. Andermatt, c’est lui qui détient la correspondance et les preuves de la trahison des frères Varin.

— Qui, lui ? interrompis-je, non sans impatience.

— Le correspondant de l’Écho de France, parbleu, ce Salvator ! N’est-ce pas d’une évidence aveuglante ? Ne donne-t-il pas dans son article des détails que, seul, peut connaître l’homme qui a pénétré les secrets des deux frères ?

— En ce cas, balbutia Mme Andermatt, avec effroi, il a mes lettres également, et c’est lui à son tour qui menace mon mari ! Que faire, mon Dieu !

— Lui écrire, déclara nettement Daspry, se confier à lui sans détours ; lui raconter tout ce que vous savez et tout ce que vous pouvez apprendre.

— Que dites-vous !

— Votre intérêt est le même que le sien. Il est hors de doute qu’il agit contre le survivant des deux frères. Ce n’est pas contre M. Andermatt qu’il cherche des armes, mais contre Alfred Varin. Aidez-le.

— Comment ?

— Votre mari a-t-il ce document qui complète