Page:Leblanc - Contes Heroïques, parus dans Le Journal, 1915-1916.djvu/50

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— Entre donc, dit-elle à son mari. Tu restes là avec ton chapeau !… Pourquoi ne t’assieds-tu pas ? Tenez, Geneviève, donnez-lui cet escabeau… Alors, vous êtes sûre, Geneviève ? Tu entends, Georges, elle est sûre que notre fils reviendra. Il faut, Georges, il faut que tu partages notre conviction, à toutes deux. Et puis je vais t’expliquer… car tu ne comprends peut-être pas… Figurez-vous, Geneviève, qu’il ignorait où je le conduisais. Il m’avait demandé pourquoi j’étais heureuse à certains moments. Alors…

Elle s’assit près de son mari et lui confia :

— C’est un jour de désespoir que je suis venue ici. Sur un carnet de Bernard, j’avais lu le nom et l’adresse de Geneviève, et j’avais deviné ce qui était. Et je suis venue… oh ! sans savoir ce que je voulais… mais parce que j’avais besoin de parler de lui… Nous deux, vois-tu, toi et moi, nous ne pouvons plus