M. de Berville attribua cette mauvaise volonté au chagrin qu’ils éprouvaient à se séparer de Marcel et, complaisamment, il sortit de sa poche une liasse de papiers.
— Tenez, mon brave, voici les reçus de vos trimestres.
Victor baissa la tête.
— Allons, vite, reprit l’étranger, vite Marcel, il faut se décider, laisse tous tes vêtements, mets ton chapeau et ton pardessus, c’est suffisant.
Le jeune homme obéit. Il y eut un court silence. Puis M. de Berville prononça d’une voix affectueuse :
— Ainsi votre enfant, votre pauvre Charles est mort ?
Victor répliqua sourdement :
— Oui, il est mort, not’ éfant.
Une fois prêt, Marcel tendit son front à son père : « Adieu, papa Duramé, » ensuite il embrassa sa mère : « Au revoir, mère Duramé, je vous écrirai bientôt. »
Puis il saisit le bras de M. de Berville, et ils s’en allèrent.
Les deux paysans ne bougèrent pas, anéantis,