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LE DEVOIR



Une heure après son arrivée au château de Beauflanc, chez la marquise d’Estainville, le vieux Chabreuil sortit des mains de son domestique, rajeuni, parfumé, les cheveux et la moustache d’un beau noir, et pénétra dans le salon.

— Venez ici qu’on vous présente, s’écria la marquise.

Elle s’empara de son bras, le conduisit vers deux dames et un jeune homme assis près d’une large baie vitrée, d’où l’on découvrait toute la vallée de la Seine, et prononça en souriant :

— M. de Chabreuil, un camarade de cercle de mon mari, un de ses compagnons de débauche, auquel j’ai pardonné en raison de mon veuvage.

Mme Heuzé, côté sagesse et gravité, ma vieille et ma meilleure amie. — Mme Stifler, côté rire et folie ; il est permis de lui faire la cour : son mari