VII
Au Cercle, où j’échouai après trois heures d’attente obstinée dans la maison du fleuriste, je retrouvai tous ces messieurs, les jeunes, les vieux, les célibataires, les maris en rupture de ménage.
— Eh bien, Devrieux, toujours les mêmes idées ?
— Toujours, répondis-je simplement, peu enclin à la discussion.
— Allons donc, vous plaisantez, comment voulez-vous admettre… ?
Je me laissai écraser par la logique de mon adversaire, et un autre eut ainsi raison de moi, et tous se mirent à discourir. Je ne bronchais pas. Ces questions m’excédaient, si étrangères à mon chagrin et d’un intérêt si mince lorsque notre vie est aux prises avec la cruauté d’un fait. J’écoutais cependant, et chacun des arguments sous le poids desquels on m’accablait, faisait surgir en moi comme par un jeu mécanique l’argument opposé. Et c’étaient toujours les mêmes. D’un côté et d’autre, on se les envoyait du même air de triomphe, sans jamais