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L’ENTHOUSIASME

pierres des maisons, étaient aussi gênés que moi de ma présence. La messe me valut quelques bons dimanches, au grand divertissement des fidèles. Mon poste variait : à l’introït, le deuxième pilier à droite en avant du prie-Dieu de Geneviève : à l’Ite missa est, l’écaille du bénitier. Mme Darzas se dispensa de la messe…

L’établissement de bains que fréquente la bonne société de Saint-Jore est pourvu de trois entrées. Certain d’y surprendre Geneviève un jour ou l’autre, je déambulai, pendant une semaine, de la première entrée à la seconde, et de la seconde à la troisième, et cela à portée d’une fenêtre derrière laquelle trônait la caissière. Le matin où j’abordai Mme Darzas au pied de son comptoir, cette femme n’eut-elle pas lieu de supposer que Mme Darzas était l’objet de mes petites manœuvres ? Le bruit qui résulta de son indiscrétion fut que Mme Darzas et le fils Devrieux se retrouvaient à l’établissement de bains et partageaient la même cabine…

Ayant suivi un enfant en guenilles jusqu’à la mansarde où sa mère mourait de faim, j’eus l’idée de recourir à la compassion de Geneviève et d’envoyer l’enfant pleurer dans la cour du dépôt. Elle vint. Trois jours de suite nous soignâmes la malade. Jours délicieux ! Mais l’enfant alla pleurer chez d’autres personnes, et l’une de ces dames se laissa émouvoir, qui nous trouva tous deux mangeant des gâteaux au chevet de la convalescente…

Les salons de Mlle Antoine couturière, des sœurs