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LE HASARD FAIT DES MIRACLES

feuillet composé d’une vingtaine de pages et couvert de chiffres.

« La réponse doit être ici, dit-elle en montrant une dernière page où il y avait un dessin représentant les trois quarts d’un cercle auquel s’ajoutait, à droite, un demi-cercle de moindre rayon.

Quatre hachures coupaient le demi-cercle. Entre deux de ces hachures, une petite croix. Tout cela, tracé d’abord au crayon, avait été repassé à l’encre.

— Que signifie ?… demanda Barnett.

— Nous avons mis bien du temps à le comprendre, répondit Élisabeth, jusqu’au jour où mon pauvre Jean devina que ce dessin représentait le plan exact, réduit à sa ligne extérieure, du Vieux-Donjon. Même disposition de deux parties inégales de cercles soudés l’un à l’autre. Les quatre hachures indiquaient quatre créneaux.

— Et la croix, acheva Barnett, indique l’endroit où le comte d’Alescar avait caché ces deux cents billets, en attendant le jour de l’échéance.

— Oui », déclara nettement la jeune fille.

Barnett réfléchit, examina le document et conclut :

« C’est fort probable, en effet. Le comte d’Alescar aura eu la précaution de noter l’emplacement choisi, et sa mort subite ne lui a pas laissé le temps d’en donner communication. Mais il vous suffisait, il me semble, d’avertir le fils de M. Cazévon et d’obtenir l’autorisation…

— De monter au sommet de la tour ? C’est ce que nous fîmes. Georges Cazévon, avec qui nous n’entretenions que des relations assez froides, nous reçut aimablement. Mais comment monter au donjon ? L’escalier s’est écroulé il y a quinze ans. Les pierres se disjoignent. Le sommet