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L’AGENCE BARNETT ET Cie

— Dame, fit-il, c’est mon métier.

— Et vous n’avez rien dit !

— Comment ! Mais c’est vous, baronne, qui m’avez empêché de dire ce que je savais, ou ce que j’étais sur le point de savoir, et qui m’avez congédié, quelque peu brutalement. Je suis un homme discret, moi. Je n’ai pas insisté. Et puis ne fallait-il pas vérifier ?

— Et vous avez vérifié ? balbutia Valérie.

— Oh ! simple curiosité.

— Quel jour ?

— Cette même nuit.

— Cette même nuit ? Vous avez pu pénétrer dans la maison ? dans cet appartement ? Mais je n’ai pas entendu…

— L’habitude d’opérer sans bruit… Le baron Assermann non plus n’a rien entendu… Et cependant…

— Cependant ?…

— Pour me rendre compte, j’ai élargi le trou du tuyau… vous savez ?… ce trou par lequel on les avait introduites. »

Elle tressaillit.

« Alors ?… alors ?… vous avez vu ?…

— J’ai vu.

— Les perles ?…

— Les perles étaient là. »

Valérie répéta plus bas, la voix étranglée :

« Alors, si elles étaient là, alors vous avez pu… les prendre… »

Il avoua ingénument :

« Mon Dieu, je crois que sans moi, Jim Barnett, elles eussent subi le sort que M. Assermann leur avait réservé pour le jour prévu de sa mort prochaine, le sort qu’il a décrit… rappelez-vous… « Elles s’en vont…, elles tombent