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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/106

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L’AIGUILLE CREUSE

lettre du sieur Harlington à M. Étienne de Vaudreix, ou plutôt à Lupin…

— La lettre interceptée ?

— Oui. Il y a une phrase qui m’a toujours intrigué. C’est celle-ci : « À l’envoi des tableaux, vous joindrez le reste, si vous pouvez réussir, ce dont je doute fort. »

— En effet, je me souviens.

— Quel était ce reste ? Un objet d’art, une curiosité ? Le château n’offrait rien de précieux que les Rubens et les tapisseries. Des bijoux ? Il y en a fort peu et de valeur médiocre. Alors quoi ? Et, d’autre part, pouvait-on admettre que des gens comme Lupin, d’une habileté aussi prodigieuse, n’eussent pas réussi à joindre à l’envoi ce reste, qu’ils avaient évidemment proposé ? Entreprise difficile, c’est probable, exceptionnelle, soit, mais possible, donc certaine, puisque Lupin le voulait.

— Cependant, il a échoué : rien n’a disparu.

— Il n’a pas échoué : quelque chose a disparu.

— Oui, les Rubens… mais…

— Les Rubens, et autre chose… quelque chose que l’on a remplacé par une chose identique, comme on a fait pour les Rubens, quelque chose de beaucoup plus extraordinaire, de